Avoir un statut de non-résident fiscal détermine où on va payer ses impôts, ce qui est crucial à connaître pour ceux qui s'intéressent aux investissements pour les expatriés. Mais avant cela, il faut savoir où se trouve sa résidence fiscale.
Les non-résidents peuvent se trouver imposer dans plus d’un pays, en plus de leur pays d’origine. Mais tout ceci est réglementé par des conventions internationales passées entre pays.
Nous vous proposons de développer tous ces points dans cet article.
Cette question est primordiale, car elle va permettre de savoir dans quel pays les revenus d’une personne physique seront soumis à impôt.
Selon le droit fiscal français, est résident fiscal en France toute personne qui :
Des conventions internationales ont été mises en place et vont vous indiquer votre statut fiscal et le pays auquel vous êtes rattaché fiscalement. Elles vont définir quelle fiscalité nationale sera applicable, celle du pays de résidence ou bien celle du pays d’origine. Cela n’exclut pas la possibilité d’avoir plusieurs résidences fiscales dans le monde. Dans ce cas, il faudra consulter les conventions internationales conclues entre les pays concernés (voir ci-dessous).
De plus, un foyer fiscal peut être composé de personnes avec des statuts fiscaux différents (voir ci-dessous) selon l’activité professionnelle d’un des membres du foyer.
Il s’agit de toute personne qui :
Il s’agit tout d’abord d’une personne qui
Si possible avant votre départ à l’étranger, informez votre Centre des Impôts local de votre changement d’adresse. Puis :
Avoir un statut de non-résident implique avoir un régime d’imposition particulier.
Ce statut est réglementé par des conventions internationales. La France a signé pas moins de 121 conventions fiscales bilatérales pour que les contribuables non résidents répartissent les impôts à payer entre les deux pays, celui d’origine et celui où ils résident.
Et en fonction de ces conventions, un non-résident paiera des impôts en France sur les revenus perçus en France.
Il s’agit du cas de couples dont l’un des membres réside en France et l’autre est considéré comme non-résident. Il est alors important de connaître le régime matrimonial, car c’est ce qui va déterminer la fiscalité de chacun :
Les conventions fiscales internationales, signées par la France, prédominent sur les lois fiscales nationales et régissent vos devoirs envers la législation du pays de résidence. Toutefois, il est possible que certaines conditions de la convention ne s’adaptent pas à votre situation personnelle. Il faut alors vous reporter à la convention adaptée à votre situation.
Lorsqu’il n’y a pas de convention entre le pays de résidence et le pays d’origine, c’est le droit interne des différents pays qui entre en vigueur.
Les conventions fiscales internationales établies entre pays bilatéralement permettent d’éviter d’être imposé dans les deux pays sur la même source de revenus, pour un même individu. Ce serait une double imposition. L’accord permet ainsi de répartir l’impôt.
Aussi vous risquez de vous trouver dans la situation de cette double imposition lorsque :
Si vous possédez des biens immobiliers, ils seront imposés dans le pays où ils se trouvent.
Donc en tant que non-résident, si vous percevez un revenu de ces biens, vous serez imposé en France.
Le fisc entend par bien immobilier tout immeuble, droits immobiliers, toute part d’action de société immobilière avec un patrimoine en France et tout revenu issu d’un bien immobilier situé en France.
On ne choisit pas entre le statut de résident fiscal ou de non-résident fiscal. Il « arrive » généralement parce que la situation professionnelle change, avec une mutation à l’étranger, ou de missions régulières à l’étranger, dépassant 6 mois sur l’année, vous sont demandées. Ce peut aussi être parce que vous décidez d’émigrer dans un autre pays tout simplement.
Les agents fiscaux étant devenus de très bons conseils, n’hésitez pas à les contacter pour savoir quelles sont les démarches à faire, avant votre départ, pour changer votre statut de résident.