De nombreux bailleurs souhaitent interdire les animaux en location, mais que dit réellement la loi ?
Qu’il s’agisse d’une location meublée ou vide, la présence d’un animal domestique dans un logement soulève des questions précises.
Voici tout ce qu’il faut savoir avant de signer ou de rédiger un bail.
Voici les informations principales à retenir de cet article :
Le sujet des animaux de compagnie en location repose avant tout sur un socle juridique précis.
Le type de location, vide ou meublée, ne modifie pas le principe : le locataire a le droit de détenir un animal domestique.
Ce droit reste valable quel que soit le mode de location, dès lors qu’il s’agit de la résidence principale.
Le bail ne peut donc pas restreindre ce droit sans fondement légitime.
L’article 10 de la loi du 6 juillet 1989 s’applique à toutes les résidences principales, qu’elles soient louées vides ou meublées.
Il interdit toute clause du bail qui viserait à interdire la détention d’un animal domestique, sauf en cas de trouble de jouissance ou de danger avéré.
Autrement dit, un bailleur ne peut pas interdire les animaux par principe. Il ne peut réagir qu’en cas de comportement problématique tel que :
La loi autorise certains cas d’interdiction ciblée.
Par exemple, les chiens de 1re catégorie (chiens d’attaque comme les pitbulls) peuvent être interdits dans les logements, notamment dans les copropriétés.
Les espèces exotiques, protégées ou non domestiques (serpents, singes, fauves, etc.) sont également soumises à réglementation. Leur détention nécessite souvent une autorisation spécifique.
Sans autorisation, leur détention devient illégale et le bailleur peut ainsi interdire leur présence en location.
Dans tous les cas, la sécurité, l’hygiène et le respect des règles collectives priment sur la liberté individuelle.
Certains contrats interdisent la présence d’animaux. Mais toutes les clauses ne sont pas valables.
Une clause interdisant tous les animaux sans distinction constitue une clause abusive et donc non valable dans un bail portant sur une résidence principale.
Le locataire peut alors l’ignorer sans craindre de sanction.
En revanche, certaines clauses peuvent s’avérer licites si elles ciblent un contexte précis, par exemple :
Une clause abusive peut être ignorée par le locataire. Si le bailleur tente de l’imposer, le juge peut l’annuler. Il peut aussi condamner le bailleur si ce dernier a retenu indûment un dépôt de garantie ou engagé une procédure injustifiée.
La vigilance dans la rédaction du bail permet donc d’éviter les abus et les contentieux inutiles.
La loi protège le droit des locataires, mais elle prévoit aussi des limites dans certains cas précis.
Les chiens d’attaqueclassés en 1re catégorie (type pitbull, boerbull…) peuvent faire l’objet d’une interdiction dans le bail, surtout dans un immeuble collectif ou en présence de jeunes enfants. Cette interdiction repose sur des critères de sécurité publique.
De plus, leur détention nécessite un permis spécifique, une assurance responsabilité civile, et parfois une formation obligatoire pour le maître.
Les serpents, les fauves ou d’autres espèces protégées ne peuvent pas être détenus librement. Leur détention dans un logement peut être interdite en l’absence d’autorisation préfectorale.
Même avec autorisation, le bailleur peut s’opposer à leur présence s’il existe un risque avéré pour les occupants ou le logement.
Dans le cadre d’une location saisonnière, le bailleur peut librement refuser les animaux, à condition de le mentionner clairement dans l’annonce et le contrat.
Ce type de bail ne dépend pas de la loi de 1989, et l’interdiction peut donc s’appliquer, sauf en cas de discrimination (ex : chien guide d’aveugle).
Le locataire reste libre d’avoir un animal, mais il doit respecter ses obligations, sous peine de subir des sanctions.
Aboiements fréquents, odeurs désagréables, dégradations des parties communes… Tous ces éléments peuvent être qualifiés de troubles de jouissance.
Le bailleur ou les copropriétaires peuvent alors intervenir pour faire cesser le trouble.
Si le trouble est répété et prouvé, le bailleur peut saisir le juge pour résilier le bail.
Il doit démontrer que le locataire ne respecte pas ses engagements. Dans ce cas, le juge décidera en fonction des faits et des preuves.
Pour retenir l’essentiel, il suffit de garder en tête ces règles simples, valables dans la majorité des locations :
Chez Investir dans l’ancien, on vous accompagne à chaque étape :
Nos experts vous aident à rédiger des baux clairs, à respecter la loi, et à prévenir les litiges.
Les animaux ont leur place dans une location, mais leur présence ne peut pas justifier tous les comportements. Le locataire détient un droit encadré, et le bailleur conserve des recours en cas d’abus. Investir dans l’ancien vous aide à louer en respectant les règles.