Comment calculer votre rentabilité locative ?

Vous envisagez de placer votre argent dans l'immobilier locatif mais êtes incertain de comment évaluer la rentabilité de votre investissement? Vous vous interrogez sur la manière de calculer le rendement locatif d'une propriété et sur les facteurs clés pour maximiser votre investissement?

Ce guide est conçu spécialement pour vous aider à comprendre et calculer votre rentabilité locative, soit la différence entre les revenus générés par la location de votre bien et le coût de son acquisition.

Nous vous expliquerons aussi comment passer d'une rentabilité brute à une rentabilité nette en prenant en compte les charges et la fiscalité. De plus, nous partagerons des astuces pour booster la performance de votre projet immobilier.

La rentabilité locative est un indicateur crucial pour le succès de votre projet. Elle vous aide à comparer diverses propriétés, assurer la viabilité de votre projet, et préparer votre dossier de financement. Prêt à maîtriser le calcul de votre rentabilité locative?

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Comprendre les bases de la rentabilité locative

Qu'est-ce que la rentabilité locative ?

La rentabilité locative est un indicateur clé dans le domaine de l'investissement immobilier locatif. Elle représente le ratio entre les revenus locatifs annuels qu'un bien génère et son prix d'achat, exprimé en pourcentage. Cet indicateur est essentiel pour évaluer la rentabilité d'un projet immobilier, comparant l'attractivité de différents biens et aidant à solidifier un dossier de financement.

Rentabilité brute vs rentabilité nette : Les différences essentielles

Il y a plusieurs méthodes pour calculer la rentabilité locative, en fonction du degré de précision désiré. La méthode la plus simple est celle de la rentabilité brute, obtenue en divisant le loyer annuel du logement par son prix d’achat, puis en multipliant ce résultat par 100.

Par exemple, un studio acheté à 150 000 € et loué 650 € par mois offre une rentabilité brute de 5,2 % par an. Ce calcul offre une vue d'ensemble de la rentabilité locative, sans prendre en compte les charges et les impôts associés à la propriété.

Pour une mesure plus ajustée, on utilise la rentabilité nette. Celle-ci est calculée en déduisant du loyer annuel les charges (comme la taxe foncière, l'assurance et l'entretien) et les impôts sur le revenu. Dans l'exemple précédent, si le studio engendre 2 000 € de charges et 1 000 € d'impôts par an, sa rentabilité nette se situe à 3,2 %. Cette approche offre une perception plus précise de la rentabilité effective de l'investissement immobilier mais ignore les bénéfices fiscaux potentiels.

Certains dispositifs de réduction d'impôts, tels que le Pinel ou le Denormandie, offrent des avantages significatifs en contrepartie d'engagements spécifiques. Pour tenir compte de ces avantages, on calcule alors la rentabilité nette-nette, qui additionne au loyer annuel net les réductions d'impôts avant de diviser le tout par le prix d'achat du logement. Si notre studio bénéficie d’une réduction d'impôt de 3 000 € annuellement, sa rentabilité nette-nette atteint 5,3 %. Cette dernière est la plus accurate, mais également la plus complexe à déterminer.

Étape par étape : Le calcul de la rentabilité brute

Détermination des revenus annuels locatifs

Pour calculer la rentabilité brute d'un investissement immobilier locatif, commencez par estimer les revenus annuels locatifs générés par le bien. Ces revenus correspondent au total des loyers perçus annuellement, excluant les charges. Pour déterminer ce montant, multipliez le loyer mensuel par le nombre de mois durant lesquels le logement est réellement loué.

Prenez en compte la vacance locative, soit la période pendant laquelle le logement reste inoccupé sans générer de loyer. Par exemple, avec un loyer mensuel de 800 € et une location effective de 11 mois, les revenus annuels locatifs s'élèvent à 8 800 € (800 € x 11).

Calcul des coûts et des charges d'investissement

Le calcul des coûts et charges liés à l'investissement immobilier est l'étape suivante. Il s'agit de la somme totale des dépenses engagées pour acquérir et mettre en location le bien. Cette somme inclut le prix d'achat de la propriété, les frais d'agence, de notaire, les coûts de rénovation potentiels, ainsi que les frais de financement (intérêts d'emprunt, assurance...).

À titre d'exemple, si le prix d'achat est de 200 000 €, avec 10 000 € de frais d'agence, 15 000 € de frais de notaire, 5 000 € en travaux et 20 000 € de frais de financement, alors les coûts et charges d'investissement atteignent 250 000 € (200 000 € + 10 000 € + 15 000 € + 5 000 € + 20 000 €).

Formule de calcul de la rentabilité brute et exemples

Pour obtenir la rentabilité brute, appliquez la formule suivante : Rentabilité brute (%) = (Revenus annuels locatifs (€) / Coûts et charges d'investissement (€)) x 100. Ainsi, si les revenus annuels locatifs sont de 8 800 € pour des coûts et charges de 250 000 €, la rentabilité brute équivaut à 3,52 % (8 800 € / 250 000 € x 100). Bien que la rentabilité brute offre un aperçu initial de la performance d'un investissement immobilier, elle ne représente pas la rentabilité effective, car elle exclut les charges et les impôts qui réduisent les revenus locatifs. Pour une évaluation plus précise, il convient de calculer la rentabilité nette, que nous examinerons dans la section suivante.

Passer de la rentabilité brute à la rentabilité nette

Prendre en compte les charges opérationnelles

Pour optimiser votre investissement en passant de la rentabilité brute à la rentabilité nette, il est crucial d'inclure les charges opérationnelles qui réduisent les revenus locatifs. Ces dépenses englobent la taxe foncière, les charges de copropriété, l'assurance propriétaire non occupant (PNO), les frais de gestion locative, la garantie des loyers impayés (GLI), entre autres.

Il est important de souligner que ces charges varient en fonction du type de propriété, de sa localisation, du régime fiscal, ainsi que du mode de gestion adopté. Un calcul précis de ces dépenses est essentiel pour obtenir une évaluation exacte de la rentabilité nette.

Incorporation des charges non récupérables et des impôts

Les charges opérationnelles se divisent en deux catégories : les charges récupérables, que le propriétaire peut faire payer au locataire (comme les coûts d'eau, de chauffage, etc.), et les charges non récupérables, qui restent à la charge du propriétaire (taxe foncière, assurance PNO, etc.). Pour calculer la rentabilité nette, il est nécessaire de soustraire du loyer annuel brut les charges non récupérables ainsi que les impôts sur le revenu, lesquels dépendent du régime fiscal choisi et du taux marginal d'imposition du propriétaire.

Impact de la fiscalité locale et des frais de gestion

La fiscalité locale et les frais de gestion jouent également un rôle significatif dans le calcul de la rentabilité nette d'un bien immobilier locatif. La fiscalité locale inclut principalement la taxe foncière, un impôt local qui varie en fonction de plusieurs facteurs, dont la localisation du bien et le taux d'imposition fixé par les collectivités territoriales.

Quant aux frais de gestion, ils représentent les coûts associés à la gestion administrative, comptable et technique du bien, que le propriétaire peut gérer lui-même ou confier à un professionnel. Ces frais incluent les honoraires de location, de gestion, les frais de rédaction de bail, et autres.

Formule de calcul de la rentabilité nette et exemples

La formule pour déterminer la rentabilité nette est : Rentabilité nette (%) = (Revenus annuels locatifs nets (€) / Coûts et charges d'investissement (€)) x 100. Les revenus annuels locatifs nets correspondent aux revenus annuels locatifs bruts moins les charges non récupérables et les impôts sur le revenu.

À titre illustratif, si les revenus annuels locatifs bruts sont de 8 800 €, les charges non récupérables de 2 000 €, les impôts sur le revenu de 1 000 € et les coûts et charges d'investissement de 250 000 €, alors la rentabilité nette s'établit à 2,24 %. Cela offre une perspective plus précise de la performance d'un investissement locatif, bien que cela n'intègre pas les avantages fiscaux potentiels, pour lesquels il est possible de calculer une rentabilité nette-nette.

Conclusion

Dans cet article, vous avez découvert la méthode pour calculer votre rentabilité locative, un indicateur essentiel quant à l'évaluation de la performance de votre projet d'investissement locatif. Nous avons exploré différents niveaux de rentabilité : la rentabilité brute, la rentabilité nette et la rentabilité nette-nette, offrant à chaque fois plus de précision selon vos besoins d'analyse.

Vous avez également appris à considérer les divers facteurs impactant la rentabilité locative tels que les revenus locatifs, les coûts d'investissement, les charges opérationnelles, les impôts et les avantages fiscaux.

Maintenant que vous maîtrisez le calcul de la rentabilité locative et que vous êtes capable de comparer différents investissements entre eux, il est temps de franchir le pas. Emballez votre projet immobilier et réalisez-le dès maintenant !