Le réchauffement climatique désigne l'élévation de la température moyenne de l'atmosphère et des océans sur notre planète. Cette hausse est principalement attribuée aux émissions de gaz à effet de serre, résultant d'activités humaines telles que la combustion d'énergies fossiles ou la déforestation.
Cette problématique entraîne de lourdes conséquences sur l'environnement, la biodiversité, mais aussi sur la santé, l'économie, et la société dans son ensemble. L'immobilier, en particulier, se retrouve confronté à divers défis liés aux changements climatiques, impactant directement la demande, l'offre, les prix, ainsi que les risques et opportunités du secteur.
Dans cet article, nous décortiquerons comment le réchauffement climatique influence le marché immobilier et explorerons les différentes stratégies d'adaptation et d'atténuation envisageables.
Le réchauffement climatique désigne l'augmentation persistante de la température de notre atmosphère et des océans. Cette tendance est mesurée en comparaison à une epoché de référence, souvent fixée au XIXe siècle, à l'aube de l'ère industrielle. D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), nous observons une hausse de 1,1°C de la température moyenne globale entre 1850-1900 et 2011-2020.
La cause majeure du réchauffement climatique réside dans les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine. Ces gaz, tels que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux (N2O), capturent une fraction du rayonnement infrarouge renvoyé par la Terre, intensifiant ainsi l'effet de serre naturel. Les activités humaines responsables incluent la combustion d'énergies fossiles, la déforestation, ainsi que certaines pratiques agricoles et d'élevage. Depuis l'ère industrielle, la concentration atmosphérique de CO2 a connu une augmentation substantielle de 40%.
Le renforcement de l'effet de serre provoque un déséquilibre énergétique entre notre planète et l'espace, résultant dans un réchauffement significatif de la surface terrestre et des océans. Ces changements climatiques entraînent des conséquences alarmantes pour notre environnement naturel : fonte accélérée des glaces, hausse du niveau des mers, modifications des schémas de précipitations et perturbations des écosystèmes. Cette crise climatique touche toutes les régions du globe, entraînant une perte de biodiversité et des dommages parfois irréversibles selon une perspective humaine.
Le réchauffement climatique reconfigure la désirabilité de diverses régions à travers le globe. Certaines deviennent plus séduisantes alors que d'autres perdent de leur attrait. Par exemple, les régions montagneuses ou les pays nordiques pourraient tirer avantage d'un climat tempéré et d'une qualité de l'air améliorée, contrairement aux zones côtières ou aux pays méditerranéens qui pourraient pâtir de la montée des eaux, des sécheresses ou des vagues de chaleur. Ces mutations influencent la demande immobilière et, par conséquent, les prix du marché.
Une étude de l'Agence européenne de l'environnement place des villes comme Amsterdam, Copenhague ou Dublin parmi les plus agréables à vivre en 2050, grâce à ces changements climatiques.
Les coûts énergétiques et les standards écologiques, influencés par le réchauffement climatique, jouent un rôle majeur dans la détermination des prix immobiliers. Les propriétés énergétiquement efficaces et respectueuses de l'environnement sont désormais plus prisées et valorisées que celles désuètes ou polluantes. D'après une étude du ministère de la Transition écologique, le prix au mètre carré d'un logement classé A ou B pour sa performance énergétique est en moyenne 5,5 % supérieur à celui d'un logement classé D, et 17,5 % plus élevé que pour un logement classé F ou G.
Les normes environnementales contraignent aussi propriétaires et constructeurs à entreprendre des travaux de rénovation ou de construction plus onéreux, impactant ainsi les prix de l'immobilier.
Le réchauffement climatique intensifie les risques d'aléas climatiques tels que les inondations, les tempêtes, les incendies ou les glissements de terrain pour certaines régions. Ces dangers peuvent causer des dommages matériels considérables, des pertes en vies humaines, ainsi que des dégâts environnementaux et des perturbations économiques. La Banque de France estime qu'environ 50 000 logements sont menacés par l'érosion côtière, et que le coût des dommages liés au climat pourrait doubler d'ici 2050, atteignant 143 milliards d'euros.
Ces risques peuvent diminuer la valeur des propriétés, voire les rendre invendables ou inhabitables dans les cas extrêmes.
Avec le réchauffement climatique, les préférences des acheteurs et des locataires évoluent également. Les logements bénéficiant d'un espace extérieur, d'une isolation de qualité, d'un système de ventilation ou de climatisation adéquat, ou d'une source d'énergie renouvelable sont désormais plus sollicités. Selon Mirabaud, les prix des logements disposant d'une terrasse ou d'un jardin ont augmenté de 10 % en moyenne entre 2019 et 2020, alors que ceux sans espace extérieur ont vu leur valeur baisser de 5 %.
De même, les logements situés dans des quartiers verdoyants, à proximité de la nature ou des transports en commun, sont plus attractifs que ceux des zones urbaines denses et polluées.
Face aux défis posés par le réchauffement climatique, le secteur immobilier est appelé à concevoir des bâtiments à la fois résilients et éco-responsables. Ces constructions doivent non seulement faire face aux aléas climatiques mais aussi œuvrer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la préservation des ressources naturelles. Des solutions telles que l'emploi de matériaux biosourcés, recyclés ou recyclables, l'amélioration de la performance énergétique, l'intégration de systèmes de végétalisation, de récupération de l'eau de pluie ou encore de production d'énergie renouvelable sur place sont envisageables. Ces approches contribuent à minimiser l'impact environnemental des constructions, à réduire les coûts d'exploitation et à améliorer le confort et la santé des occupants.
L'urgence climatique entraîne aussi des changements réglementaires et urbanistiques essentiels pour aligner le secteur immobilier sur les nouvelles exigences environnementales et sociales. La réglementation thermique 2020 (RT 2020), par exemple, vise à faire des bâtiments neufs des entités à énergie positive, c'est-à-dire capables de produire davantage d'énergie qu'ils n'en consomment. De plus, les plans locaux d'urbanisme (PLU) doivent maintenant prendre en compte les défis climatiques en limitant l'artificialisation des sols, en favorisant la biodiversité, en réduisant les îlots de chaleur urbains et en prévenant les risques naturels.
Ces ajustements législatifs encouragent un aménagement territorial plus durable et résilient.
Le défi climatique incite également le secteur immobilier à encourager la formation de communautés durables, c'est-à-dire des groupes d'individus unis par des valeurs communes, des pratiques respectueuses de l'environnement et des projets collectifs axés sur le bien-être commun. Initiatives telles que les écoquartiers, les habitats participatifs, les coopératives d'habitants ou les villages autonomes présentent des alternatives de vie fondées sur la sobriété énergétique, la solidarité, les principes de démocratie et de coopération.
Ces démarches favorisent le renforcement du lien social, l'amélioration de la qualité de vie et accroissent la résilience des communautés face aux changements climatiques.
En réponse au réchauffement climatique, le secteur immobilier se tourne vers l'innovation pour développer des habitations bas carbone, minimisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre sur tout leur cycle de vie. Les avancées technologiques, telles que les bâtiments intelligents, les matériaux à changement de phase, les nanotechnologies ou les imprimantes 3D, dynamisent la conception, la construction, la gestion et la déconstruction des bâtiments. Ces innovations contribuent à alléger l'empreinte carbone des logements, à en augmenter l'efficacité énergétique et à mieux répondre aux besoins des utilisateurs.
Le réchauffement climatique est un enjeu grave et urgent, ayant des impacts profonds sur le secteur immobilier. Il influence les zones désirées, affecte les prix de l'immobilier, augmente les risques dans certaines zones et modifie la demande pour différents types de biens immobiliers. Face à ces défis, le secteur doit agir en développant des stratégies d'adaptation et d'atténuation. Cela comprend la construction de bâtiments résilients et éco-responsables, l'application de modifications réglementaires et urbanistiques, l'orientation vers des communautés durables, et l'adoption d'innovations technologiques permettant de réduire les émissions de carbone.
Ces initiatives contribuent à diminuer l'empreinte écologique du secteur, à rehausser la valeur des biens immobiliers et à combattre activement le changement climatique. Nous vous encourageons à vous informer davantage sur ces défis et à prendre part à l'évolution vers un immobilier plus vert et plus responsable.