La colocation a le vent en poupe. Elle intéresse surtout les étudiants et les jeunes actifs. Et c’est une tendance très urbaine.
Mais de quoi s’agit-il vraiment ? Est-ce un bon investissement locatif que de viser un bien qui sera destiné à la colocation ? Et dans quel type de bien et où investir ?
Nous analysons pour vous ces différents points et y répondons afin de vous donner toutes les clés nécessaires de l’investissement locatif dans la colocation.
Selon la loi, c’est une location d’un logement à plusieurs locataires qui en font leur résidence principale. Elle peut être formalisée par un contrat de bail unique ou par un contrat entre chaque locataire et le bailleur. Elle concerne aussi bien un logement meublé qu’un logement vide.
Il ne faut pas la confondre avec la sous-location, où le locataire loue son logement à une autre personne, mais reste le seul responsable vis-à-vis du bailleur, que ce soit pour le paiement du loyer ou pour les dégâts éventuels causés.
Le marché de la colocation s’étend, car il répond à différentes données :
● Pénurie de biens plus petits à louer dans certaines villes,
● Problèmes financiers à assumer seul un logement,
● Accéder à plus d’espace de vie pour un loyer moindre.
Un locataire unique devra assumer seul les divers abonnements (eau, gaz, électricité, internet) et l’assurance. En colocation, il partagera avec les autres colocataires et pourra bénéficier d’un espace de vie plus grand que celui d’un petit studio.
Investir dans une colocation signifie, en fait, acheter un appartement plus grand qui offre plusieurs chambres et plusieurs salles de bain. Par conséquent, il peut aussi bien être loué à une famille qu’à plusieurs locataires. Or une grande surface peut être difficile à louer à un seul locataire (famille), car le prix peut être élevé. Donc, il devient avantageux de se tourner vers la colocation et pour de bonnes raisons :
● Plusieurs locataires sur le même bail supporteront le loyer demandé,
● Les jeunes actifs privilégient de plus en plus ce type de location et donc le risque d’impayé diminue,
● Le loyer total demandé peut être une fois et demie plus élevé qu’en location simple,
● La rentabilité locative est donc plus élevée,
● Les colocataires supportant les charges diverses ensemble, ils chercheront eux-mêmes un nouveau colocataire en cas de départ de l’un d’entre eux et ils savent avec quel profil ils souhaitent partager l’appartement,
● Vous n’avez pas à vous inquiéter de publier une annonce pour trouver un nouveau colocataire,
● La carence locative est quasiment nulle et
● En cas d’impayé, en tant que bailleur, vous pouvez vous retourner vers tous les colocataires pour obtenir le paiement intégral du loyer.
Bon à savoir : Un contrat unique de bail est plus avantageux pour le bailleur, car il intègre une clause de solidarité qui lui permet de demander à tous les colocataires de payer le loyer pour le colocataire défaillant.
Prix moyen d’une colocation par mois dans certaines villes très demandées :
Ville | Prix moyen d’une colocation €/mois |
Toulouse | 428 |
Nantes | 455 |
Lille | 463 |
Montpellier | 473 |
Marseille | 475 |
Nice | 493 |
Lyon | 538 |
Bordeaux | 573 |
Paris – Île-de-France | 626 |
Source : appartager.com
Les villes étudiantes sont à privilégier bien sûr. Et elles sont nombreuses, mais attention, toutes ne se valent pas pour la colocation, car il faut explorer l’offre de logements faite. Certaines offrent suffisamment de petites surfaces.
Les grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille sont à considérer. Elles sont très fréquentées par les étudiants. Mais de nombreux jeunes actifs recherchent des logements au meilleur coût. De plus, ces villes offrent de nombreux appartements de grande taille. Paris reste toutefois à bien étudier, car le prix au mètre carré à l’achat étant très élevé, la rentabilité locative est souvent, elle, plus basse.
Trois villes ressortent du lot, et d’études diverses, pour investir dans un bien immobilier en vue d’une colocation.
● Récemment classée dans le Top 10 des villes où investir, elle est la ville pour la colocation.
● Elle est la troisième ville étudiante de France et héberge 30 % des entreprises de l’hexagone.
● 70 % de sa population (1 million d’habitants) est locataire. La demande en logements locatifs est forte.
● Les loyers en colocation sont 40 % plus chers que ceux des locations simples.
● Les quartiers de Wazemmes ou Moulin, proches des universités, sont à privilégier.
● La finalisation en 2023 de la cité administrative et la proximité du grand centre commercial Lillenium élargissent le champ de recherche au sud de la ville.
● Les villes, de plus petite taille, de Villeneuve-d’Ascq et Lomme sont devenues cibles des jeunes actifs grâce à l’implantation de Euratechnologie, cité des nouvelles technologies.
Vous pourrez viser une rentabilité nette d’environ 7,50 % en colocation.
● Deuxième ville de France, Marseille bénéficie d’être au bord de la Méditerranée.
● Ce qui lui vaut un prix d’achat au mètre carré qui a tendance à grimper depuis la pandémie. Toutefois, les prix restent encore abordables.
● Elle partage sa vie étudiante (55 000 étudiants) avec Aix-en-Provence (80 000 étudiants) et abrite la Faculté de Médecine, entre autres. Mais ses prix sont beaucoup plus bas que ceux offerts à Aix-en-Provence, qui n’est qu’à 30 minutes de train.
● La demande locative est forte et les biens de petite taille pas faciles à trouver, souvent vieux et à rénover.
● Il y a de nombreux appartements anciens, plus grands.
● Il est essentiel de bien choisir son quartier, plus que son arrondissement, à Marseille.
● Regardez du côté du 1er et 2e arrondissements, en faisant attention aux quartiers, puis les 4e, 5e et 6e arrondissements.
Vous pourrez obtenir un rendement locatif proche de 6 %.
● Avec plus de 175 000 étudiants, Lyon est la deuxième population étudiante de France.
● Ville centrale desservie par un aéroport international, le TGV et plusieurs autoroutes, elle est économiquement dynamique.
● La population de la ville augmente de 5 % par an depuis une décennie, soit de 10 à 15 000 nouveaux arrivants chaque année.
● Les prix au mètre carré sont plus élevés qu’à Lille ou Marseille. Les prix ont monté de 10 % depuis 2019.
● Le quartier Gerland, dans le 7e arrondissement, est en pleine expansion. Il héberge de nombreuses sociétés et écoles. Mais c’est aussi le deuxième quartier d’affaires de la ville.
● Villeurbanne, qui est à l’extérieur de Lyon, est intéressante, car elle reçoit le plus gros campus universitaire de Lyon avec au moins 30 000 étudiants. Elle est directement liée au centre de Lyon grâce aux transports en commun. Très attractifs, les prix au mètre carré ont augmenté de 13,7 % depuis 2019.
À cause du prix du mètre carré plus élevé qu’à Lille ou Marseille, vous pourrez compter sur une rentabilité locative nette de 5,5 %.
Comparatif du loyer entre colocation et location simple et rendement locatif net moyen :
Ville |
Taux moyen de rentabilité nette % |
Loyer moyen/m2 en colocation € |
Loyer moyen/m2 hors colocation € |
Lille | 7,50 | 20,50 | 14,80 |
Marseille | 6 | 18,40 | 14,20 |
Lyon | 5,50 | 26,30 | 16,80 |
Toulouse | 6 | 21,3 | 13,6 |
Grenoble | 7,80 | 18,20 | 13,60 |
Montpellier | 6,80 | 20,50 | 14,30 |
Saint-Etienne | 7,90 | 15,50 | 10,10 |
Metz | 7,60 | 16,30 | 11,70 |
Nancy | 7,90 | 21,10 | 12,30 |
Source : capital.fr